Tuesday, August 02, 2011

Boris Vian: «Si je ne comprends rien aux maths, j’aurais plutôt honte de le dire»

Boris Vian (Wikipedia)

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Je parle du Français littéraire qui prétend s'intéresser à la science-fiction.
Quel est le lecteur idéal, alors?
Le lecteur idéal pour les romans de science-fiction, c'est le mathématicien, le physicien ou les gens très cultivés du modèle de Raymond Queneau, qui savent à la fois ce que l'on fait en littérature, ce que l'on fait en mathématiques, ce que l’on fait en physique. Ce sont les gens qui ne font pas un mur entre eux et une partie de la connaissance.
PIERRE KAST. — Des coordinateurs.
BORIS VIAN. — Des coordinateurs, les gens qui sont pour la synthèse. Parce que c’est très joli, c’est extrêmement connu et extrêmement courant de dire en français, de dire avec orgueil: «Moi, je ne comprends rien aux maths.» Personnellement, je fais la réflexion suivante : «Si je ne comprends rien aux maths, j’aurais plutôt honte de le dire.» Se présenter de but en blanc comme un imbécile n’est pas le meilleur moyen de se présenter. Un type-qui- ne-comprend-rien-aux-maths est un fieffé imbécile, un point c'est tout!
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Boris Vian (Entretien avec Pierre Kast et André S. Labarthe publié dans Boris Vian, Cinéma science-fiction, 10/18, p. 166.)
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